A la table d'un cabaret, on présente a la docteure Alma Felser un homme assuré, jeune et séduisant. Tom est parfait sous tous rapports, a ceci pres qu'il n'est pas humain : le cabaret n'est qu'un décor construit dans un centre de recherche et Alma, une testeuse, missionnée pour évaluer ce partenaire humanoide pour une période de trois semaines. Apres quoi, elle devra rédiger un rapport sur l'éthique d'une relation entre humains et machines, ouvrant potentiellement la voie a la reconnaissance des robots comme personnes dotées de droits. La monacale Alma commence par renâcler, mais son patron lui fait miroiter des crédits pour un futur projet de recherche. Apres des débuts chaotiques et quelques réglages, l'algorithme puissant de Tom lui permet de tisser une relation réelle avec la chercheuse... Réelle, vraiment ? IA d'la joie Sous ses atours de comédie romantique (Maren Eggert et Dan Stevens sont parfaits dans les rôles de la quadra austere et du robot humanoide impertinent), le film de Maria Schrader joue avec brio de l'effet Lettres persanes : Tom, étranger au monde des humains, a bien du mal a passer la complexité des sentiments a l'épreuve de sa souriante rationalité... On ne boude pas son plaisir face a ce couple que tout oppose, dont le jeu du chat et de la souris permet une réflexion poétique sur l'absurdité de nos sociétés modernes et le besoin gigantesque d'amour et de joie qui transperce des existences trop souvent moroses.