On entend leurs aboiements a la Maison-Blanche, au château de Windsor ou a l'Élysée. Aux côtés de leurs puissants maîtres ou maîtresses, les chiens, protagonistes secrets de l'histoire mondiale, jouent leur rôle de faire-valoir avec plus ou moins de succes. Les personnalités publiques le savent : s'afficher avec un membre de la gent canine permet de se façonner une image humaine et empathique. Mais les toutous sont bien plus qu'un simple symbole : compagnons face a la solitude du pouvoir, a l'image des innombrables corgis d'Élisabeth II, cadeaux diplomatiques chargés de sens, telle la chienne offerte par Khrouchtchev aux Kennedy en pleine guerre froide, ils sont aussi de puissants outils de communication, a l'instar de Barney, le scottish-terrier de George W. Bush, dont les vidéos offrirent un réconfort bienvenu apres le 11-Septembre... Chez Vladimir Poutine, amateur de molosses, ils se muent meme en instrument d'intimidation virile : le président russe n'a pas hésité a emmener son labrador a l'une de ses premieres entrevues avec Angela Merkel, dont la peur des chiens était pourtant notoire... Meilleur ami de l'homme politique A travers nombre d'exemples historiques et contemporains, ce malicieux panorama explore les mille et une fonctions du meilleur ami de l'homme... politique. Fait éloquent, les chats, réputés pour leur caractere détaché et peu fidele, semblent, au contraire, boudés par les dirigeants - a l'exception notable du félin du 10, Downing Street, a Londres, qui occupe le titre ronflant de souricier en chef du Cabinet. Larry, matou en poste depuis 2011, reste cependant bien plus attaché au lieu qu'a son éphémere locataire.